Issu d'une ancienne famille de l'aristocratie anglaise, dont plusieurs membres jouèrent un rôle important dans la vie politique britannique (trois d'entre eux furent speaker à la Chambre des communes). Son père, Édouard, est venu s'installer à Clermont-Ferrand en 1781 à la suite d'un scandale familial qui l'avait contraint à quitter son sol natal. Rapidement intégrés dans la notabilité clermontoise, les Onslow mènent une vie paisible jusqu'en 1789, date à laquelle la Révolution vient compromettre leur sécurité. Emprisonné en 1793 en raison de sa nationalité, et en dépit de sa connivence avec Couthon dont il était frère en maçonnerie, il est poussé à l'exil en 1797. Son fils aîné, George, l'accompagne dans ce qui va devenir pour lui un voyage d'étude.
Dans sa musique instrumentale et orchestrale, il préfigure le romantisme par la richesse de son harmonie, la prépondérance des chromatismes, le tempérament tempétueux et tourmenté de son écriture et la ferveur de ses thèmes lyriques : la difficulté d'exécution de ses quatuors et quintettes, déjà connue de son temps, constitue un des motifs de leur abandon par les interprètes.
Tout en ayant eu une brillante carrière internationale, et en dépit des sollicitations toujours plus nombreuses, il reste fidèle à l'Auvergne puisque, né à Clermont-Ferrand, il est également décédé dans cette même ville, ce qui le distingue des artistes « montés à Paris ». Très attaché à la capitale auvergnate, apprécié pour sa générosité (concerts de bienfaisance, participation aux bonnes œuvres, etc.), et son caractère courtois et affable, il fait rejaillir sur Clermont tout le prestige de son nom, sans que sa musique n'y soit jamais vraiment appréciée et comprise. Il fut un châtelain respecté et entouré de bienveillance : véritable gentleman farmer, il met autant de talent à gérer ses propriétés qu'à négocier ses contrats avec Breitkopf & Härtel ou Maurice Schlesinger.
Tout en ayant une demeure à la campagne (château de Chalendrat à Mirefleurs puis de Bellerive Près de Pérignat sur Allier), il conserva toujours ses appartements à Clermont : place Michel de l'Hospital tout d'abord (qui s'appelait encore place du Marché aux bois au début du XIXe siècle, puis rue Pascal, au numéro 2, où il décède. Il repose au cimetière des Carmes, à côté de quelques-unes des grandes familles auvergnates et on peut y lire sur une plaque la phrase d'Hector Berlioz(1829) :Depuis la mort de Beethoven, il tient le sceptre de la musique instrumentale.
(Wikipedia)